Il faut un début à tout

Publié le par Aby

Force est de constater que, dès lors que notre mère ne souhaite plus endurer cette symbiose qui lui semblait une bonne idée neuf mois plus tôt, notre vie est parsemée de nouvelles expériences plus ou moins difficiles à aborder.

Je vous ferai grâce des premiers pas et autres premiers mots, car ça il n’y a que les parents pour s’en souvenir et en dehors de quelques vidéos gênantes immanquablement ressorties à votre mariage, cela ne relève pas du sujet.

Sautons donc directement aux premières fois dont, normalement, nous nous rappelons tous, pour le pire ou le meilleur.

Et l’on en connait à tout âge ! C’est ainsi qu’il y a peu j’ai revécu les sensations que cela procure lorsque j’ai poussé la porte de la redac d’INAA, pleine d’appréhension, le cœur sur le point d’exploser et la peur au ventre (ben oui, vous avez vu les zouaves ?)

Et mes craintes étaient fondées, car je me suis aussitôt retrouvée cadenassée dans le placard à balais.

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Comment cela ce fait-ce, me direz vous, en lecteur impliqué que vous êtes?

Bizutage oblige, Joker, tel un Manoukian de l’internet, a souhaité marquer le coup en me demandant de profiter de cet isolement temporaire pour réfléchir au bien fondé de la prise régulière de mon lithium et à son impact sur le ton de mes billets. Grosso modo, le deal était : je ne te rends ton pc et ton strapontin que si tu t’engages à prendre tes petites pilules bleues avant de venir, pipi test à l’appui.

Bon, au début, j’ai un peu grogné pour le principe, puis j’ai tenté de crocheter la porte avec les baleines de mon soutif (sans succès, je suis pas blonde pour rien), mais force est de constater que malgré le soutien d’autres membres (dont je tairais le nom par peur des représailles), lesquels m’apportaient à la faveur de la nuit un peu d’eau de pluie et quelques quignons de pain, j’en eu vite ras le bol de mes 2m² et j’acceptais d’ajouter cette clause à mon contrat moral, jurant de me lâcher tel un pet foireux un lendemain de gastro. (hé, c’est toi qui l’a voulu !)

Tout ça pour dire que même si à chaque fois on se fait de belles promesses, se jurant que non, jamais plus on ne nous y reprendra à se faire avoir comme ça, il est toujours délicat de négocier correctement une première fois.

Comme je ne suis pas foncièrement maso, je vous propose donc de passer directement à celles qui nous font encore rire bien des années plus tard, le plus souvent au dépend des autres, car il est un postulat connu de tous : nous, nous sommes parfaits  et c’est toujours l’autre qui a foiré le coup.

Je présume que quelque soit l’âge auquel elle est arrivée, la plupart d’entre vous conserve un souvenir plus ou moins intact de leur première cuite ?

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En tout cas, la mienne, je suis loin de l’oublier, tant le sadisme de la situation me fait encore regarder le dernier verre pour la route avec méfiance.

Cela se passait en un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre (c’est vrai que j’me fais vieille), alors que la prohibition venait de mourir de sa belle mort.

C’est pourquoi, grisée par cette liberté retrouvée, mes copines et moi-même avons décidé de fêter ça. Seul hic, de circonstance, quand les seuls alcools qui trouvent grâce à vos yeux comptent au moins 40 degrés à leur actif, il n’est pas toujours du meilleur goût de laisser quelqu’un d’autre doser vos verres (mais si, j’te dis que la dose normale c’est moitié vodka, moitié orange… ben quoi, c’est pareil dans un verre à eau que dans un verre à get 27)… quand je vous disais que c’était pas de ma faute !

Et c’est comme ça que vous vous retrouvez rétrogradé au statut de larve, en train de ramper vers les toilettes, luttant contre l’envie de vomir que les coups de langues du labrador familial n’arrangent pas.

Et pour être sur que vous n’oublierez pas cette fumeuse expérience, c’est ce moment que le frère de la copine susvisée, pour lequel vous avez le béguin depuis des mois, choisit pour rentrer, mettant un point d’honneur à s’assurer que vous avez bien évacué chaque centilitre létal avant d’aller rejoindre Morphée.

Plein de bonne volonté, il ira même jusqu’à se poster sur le rebord de la baignoire, dégoulinant de sollicitude et armé d’une assiette de pates au gruyère, pour mieux commenter chaque hoquet qui vous échappe. J’en ai encore mal à l’amour propre…

Pour changer un peu de registre et verser quelque peu dans le romantisme, il est temps de s’attarder un instant sur le fameux premier baiser, (qui nous a valu des années de souffrances avec la série éponyme) dont la plupart d’entre nous garde un souvenir béat, ou à tout le moins humide.

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Moi, mon premier baiser fut parfait (normal, je suis moi), en dehors du fait que comme de bien entendu en de telles circonstances, ma mère a débarqué en plein milieu du truc, genre quand je commençais à piger comment faire et atteignais doucement ma vitesse de croisière, se sentant obligée de passer entre nous deux, car il est un postulat connu de tous : dans une pièce de 40 m², quand deux jeunes amoureux s’embrassent, ils occupent le moindre espace délaissé par le mobilier . (jalouse !!!)

Une chose est sure, c’est que malgré cette interruption malvenue, j’ai eu bien plus de chance que nombre de mes copines de l’époque qui cumulaient les lectures techniques et romanesques dans le but de réussir THE first kiss et se retrouvaient immanquablement la figure poisseuse, comme victime d’un attaque du BloB himself , les amygdales lustrées comme au premier jour, les lèvres bleues des morsures mal contenues de ceux qui n’avaient pas compris que non seulement les suçons c’est has been, mais en plus ça se fait pas là.

Mais peut être avez-vous fait partie de celles et ceux qui ont craint pour leur vie l’espace d’un instant, quand l’autre s’est senti obligé d’ouvrir la bouche en grand, laissant croire qu’il pourrait envisager de vous gober tout(e) cru(e), après vous avoir léché de la tête au pied… ah non m’la faite pas ! à moins d’avoir vécu dans un monastère vous l’avez nécessairement croisé au moins une fois, cette même personne qui vous a donné l’impression de vouloir vous étouffer avec sa langue, tant il mettait d’empressement à vous la rentrer au fond de la gorge… erk , rien que d’y repenser, je me sens mal… excusez moi un instant, je vais prendre l’air, j’en ai besoin.

….

….

…. Voila, ça va mieux, merci.

 

Bon, tout ça c’est bien beau, mais j’ai pas encore atteint mon quota de graveleux et il est temps d’aborder vos premières parties de jambes en l’air. (ça va être drôle)

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Ici, je passerai outre les performances de toutes celles et ceux qui ont toujours donné le meilleur d’eux même pendant l’acte, pour me concentrer sur les à-côtés relevant assez souvent du grand n’importe nawak.

Et c’est ainsi, mesdemoiselles, que bien des années plus tard, il vous arrive encore de vous remémorer la colère de votre copain lorsque vous avez compris à vos dépends, que l’on ne mord pas… ben oui, c’est fragiles ces petites choses là et il est tout à fait compréhensible qu’il vous ait crié dessus, mais à votre décharge, on ne vous avez pas prévenues.

Et vous messieurs, vous souvenez vous de cette jeune fille qui, alors que vous vous escrimiez à rendre ces préliminaires inoubliables, manquant de peu de vous retrouver en ITT suite à une grosse foulure de l’index, ne trouva rien de mieux que de vous faire remarquer la toile d’araignée au dessus de votre tête ? (l’ingrate, elle n’y connaissait rien, cela va sans dire)

Et une fois l’épreuve du feu passée, lorsque vous avez souhaité pimenter un peu votre quotidien, vous rappelez vous votre déception quand la demoiselle a émis un « crac » sinistre en tombant du lit suite à la position improbable que vous avez insisté pour lui faire prendre entre le lustre, le mur et la tête de lit, comprenant que vous ne pourriez plus compter que sur vous-même et votre main droite pendant quelque temps ?

Mais mon favori reste cette fameuse fois où vous avez fait coup double en noircissant les pages de votre casier judiciaire à la faveur d’une nuit de câlins à la belle étoile, un soir de nuit des étoiles filantes au milieu d’un camp scout mobilisé pour l’occasion. Celle là, vous n’êtes pas prêt de l’oublier.

Qu’à cela ne tienne, me direz vous, il n’est pas toujours évident de connaitre des débuts éclatants, mais le plus important c’est de s’acharner (un peu comme dans la pub kinder bueno avec Tony Parker), car il n’y a que comme cela que l’on peut réellement s’améliorer.

Et puis ne nous leurrons pas, une fois la honte passée, ça occupe les longues soirées d’hiver quand on a rien de mieux à se dire.

D’ailleurs, tant qu’on y est, c’était quoi votre pire première fois ?

 

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Publié dans C'est la vie

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A
<br /> <br /> Très bon choix et en plus, ça devait être du bon! <br /> <br /> <br /> Heureusement que tu n'en as pas été dégoutée, s'eut été dommage.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Ma pire fois...euh quand j'ai été bourrée sans l'avoir du tout voulu ^^<br /> <br /> <br /> C'était lors d'une foire expo sur le thème des Antilles.... et il y avait plein de stands avec dégustation gratuite... de rhum... alors j'ai tout voulu gouter sans exception... et j'ai connu la<br /> joie (enfin façon de parler) de ne plus pouvoir articuler un mot devant l'autre.... mais bon j'ai gardé depuis un gout prononcé pour... le rhum<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Parmi les souvenirs fugaces de mes premiers instants charnels, j'ai un bon souvenir de mon premier échange lingual avec une demoiselle.... bien serrés, bouches collées et ouvertes, mode hélice<br /> on, et après 30 ou 40 secondes, reprise de souffle, les têtes quis 'écartent... et un long filet de bave mêlée qui nous unit pour l'éternité... c'est beau...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A l'inverse, pour mon entrée de plein pied dans ma vie d'homme, rien à dire, j'ai été génial. Grandiose. 1minute d'extase sublime... et en plus j'étais fier de moi !<br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Yep, ça c'est du bad karma!<br /> <br /> <br /> et sinon, le chat s'en est sorti entier? <br /> <br /> <br /> <br />
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W
<br /> <br /> Ma mémoire de poisson rouge aidant, je n'ai AUCUN souvenir précisde mes premières fois !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je me souviens vaguement que mon premier baiser (le vrai) m'a été doné alors que j'étais dans un état second ; ma première cuite, c'était pas ma faute, c'est<br /> les hamburgers maison (aux oeufs, quelle horreur) qui sont mal passés ; quant aux premières galipettes (j'étais déjà un dieu, c'est ce qu'on appelle un don) a été interrompu par les miaulement<br /> d'un chat qui s'était pris la gueule dans son collier et qui hurlait à la mort...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quand t'as la loose, t'as la loose !<br /> <br /> <br /> <br />
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